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AGINA GIMNAZIULUI
                                                                                 P P P P PAGINAAGINA GIMNAZIULUI GIMNAZIULUI
                                                                                  AGINA
                                                                                  AGINA GIMNAZIULUI GIMNAZIULUI
                     ’histoire d’un petit oranger
                     ’histoire d’un petit oranger
                     ’histoire d’un petit oranger
                  L L L L L’histoire d’un petit oranger’histoire d’un petit oranger










































                      Au fond du jardin d’un Italien qui vivait à la campagne, au sud du pays, on pouvait
               trouver un bel oranger, dont l’histoire était plus compliquée que celle de ses frères. Le
               seul signe qui lui restait de son passé trouble était la forme un peu bouclée de son tronc.
                      L’oranger menait presque la même vie que les autres. Sous le soleil méditerranéen,
               il dorait ses feuilles épaisses et poreuses.
                      Parfois, un papillon en mille couleurs s’accrochait d’une de ses branches et lui
               demandait: „Je suis né d’un cocon, et toi?” L’oranger lui répondait en riant: „Moi aussi!” Et
               le papillon resta avec l’image d’un grand arbre dans un grand cocon.
                      Le papillon lui racontait les histoires qu’il entendait partout. Par les yeux du papillon,
               l’oranger voyait le monde. Comme pépin, couché dans sa chambre jaune, il voulait à tout
               prix sortir, franchir sa cloison d’orange, connaître le monde de dehors. C’était son but
               pendant la germination; tout mécontent qu’il devait attendre, incapable de bouger.
                      Finalement, les hommes ont décroché son corps, mais il est resté bouclé et tout
               petit. Les feuilles de ses frères se levaient toujours plus haut que les siennes. Il ne pouvait
               voir rien d’autre que les arbres qui l’entouraient. Avait-il réussi?
                      Les papillons aimaient le petit arbre parce qu’il était né comme eux et lui racontaient
               bien plus qu’il aurait pu savoir s’il avait été un oranger comme les autres. Mais il était
               enraciné et il lui était impossible de bouger, d’être libre. Alors, avait-il réussi?
                      Les jours passaient lentement pour l’oranger. Il se rappelait parfois le temps où il
               n’était qu’un petit pépin folâtre et il se demandait: „C’est curieux, je ne suis pas encore
                                 ,
               fâché de cette facon de vivre. Quelle est la différence? Je suis un peu plus âgé, peut-
               être...”                                                          Amalia Amira GIUCLEA
                                                                                 Amalia Amira GIUCLEA
                                                                                 Amalia Amira GIUCLEA
                                                                                 Amalia Amira GIUCLEA
                                                                                 Amalia Amira GIUCLEA
                                                                                          clasa a VIII-a A
                                                                                          clasa a VIII-a A
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